Une ville mobile

Sept Belges sur 10 optent pour la voiture pour leurs déplacements domicile-lieu de travail selon une enquête menée en juin 2020 dans plusieurs pays par le prestataire de services RH SD Worx. Près d’un travailleur sur trois (27 %) est cependant ouvert aux alternatives durables si elles se révèlent aussi rapides. Un travailleur sur cinq déclare par ailleurs envisager les transports publics, si le service était meilleur.Des transports en commun performants peuvent devenir la colonne vertébrale d’une mobilité durable. Le vélo doit être une alternative saine et sûre à la voiture. Un aménagement intelligent du territoire peut rendre de nombreux déplacements tout simplement inutiles. La circulation s’en trouve plus fluide et la qualité de l’air en ville considérablement meilleure.

Verviers  est aujourd’hui paralysée. Jour après jour, cyclistes et piétons s’aventurent dans une jungle urbaine, alors que, dans le même temps, la pollution atmosphérique empoisonne les poumons des gens.

Pourtant, la mobilité est un droit fondamental pour tous. Car, sans mobilité, pas de participation à la vie en société. Comment, en effet, peut-on travailler, se détendre ou encore rencontrer des gens si l’on ne peut se déplacer ? Les autorités communales n’ont pas de véritable vision de la mobilité urbaine. Il faut avancer. Nous voulons que des transports en commun convenables soient la colonne vertébrale de la circulation, avec beaucoup d’espace pour les cyclistes et les piétons. De la sorte, nous pourrons progresser ensemble, nous déplacer en toute sécurité et respirer à nouveau de l’air de bonne qualité.

Mais des remèdes rapides sont nécessaires pour assurer une plus grande fluidité et sécurité de la circulation, ainsi que pour rendre la ville accessible aux gens qui y vivent, travaillent, étudient ou viennent s’y détendre. La mobilité urbaine ne s’arrête pas aux limites communales. Une bonne collaboration est nécessaire avec les bourgmestres des communes avoisinantes, les autorités régionales, les TEC et la SNCB. Nous voulons aussi impliquer les usagers, qu’ils soient habitants, travailleurs, visiteurs ou étudiants. 

La règle du « tout à la voiture » ne peut plus durer. Ni pour la mobilité, ni pour l’écologie, ni pour notre santé mentale et physique.

Nous voulons que d’ici quinze à vingt ans, il n’y ait plus qu’un tiers de transport en voiture dans la région verviétoise . Le reste, nous voulons le faire à pied, à vélo ou en empruntant les transports en commun. C’est d’une importance vitale pour retrouver une ville saine. Mais pour ça il faut investir dans des alternatives de mobilité pour les gens, au lieu de les sanctionner. Ecolo va tout à fait dans le sens inverse avec le train par exemple.40 guichets supprimés, une augmentation du ticket de train de 9% en 2023, et des retards toujours plus fréquents : voici les résultats de la politique du ministre écolo Georges Gilkinet durant la législature 2019-2024. En région wallonne, en 2025 le gouvernement a décidé d’interdire la circulation des voitures Euro 0,1,2,3 mais sans alternative pour ceux-ci. Pire, le ministre Philippe Henry, lui aussi Ecolo, a proposé d’augmenter les taxes de mise en circulation et de circulation des voitures, ce qui va attaquer les voitures familiales sans proposer d’alternative crédible.

Bref, la logique d’éco-élitisme promue par Écolo ne va faire que punir les gens qui travaillent et n’ont pas d’alternative pour se déplacer. Avec pour conséquence d’éloigner tous ces gens de la politique climatique. Il est pourtant possible de proposer une politique de mobilité écologique efficace et sociale. Cela passe par le développement sérieux d’alternatives à la voiture. Il ne s’agit pas de prendre quelques mesurettes, mais d’accélérer la transformation de notre mobilité. Il s’agit d’investissements structurels pour les bus et les trams, pour l’infrastructure cycliste et piétonne, et de nouvelles manières de nous déplacer.Ici, nous partons de principes centraux : les transports en commun gratuits, une offre renforcée, de larges espaces pour cyclistes et piétons, le déplacements domicile-travail par et les P+R, des voitures partagées et moins polluantes et le retrait des camions de transit de notre ville.

Ce que nous voulons

Un. le bus comme expérience pilote de la gratuité des transports commun à Verviers

  • Nous voulons la gratuité des transports en commun à Verviers , en Wallonie et en Belgique, de sorte qu’un bien plus grand nombre de personnes passeront de la voiture au tram et au bus. En Wallonie, nous commençons par une expérience pilote sur la zone de Verviers  avec la gratuité du bus.
  • Ensuite nous appliquons les leçons de Verviers  à l’ensemble de la Région wallonne, nous instaurons la gratuité complète et sans condition de l’ensemble des services de l’OTW et de la STIB.

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Deux. Nous renforçons l’offre de transports en commun

  • Nous insistons pour qu’il y ait des investissements dans le TEC : dans les véhicules, dans l’infrastructure et dans le personnel. Nous voulons plus de chauffeurs pour conduire davantage de bus. Nous améliorons ainsi la qualité du service et des conditions de travail et gardons le TEC dans des mains publiques.
  • Nous augmentons la fréquence des lignes.
  • Nous étudions la mise en service d’un service de Noctambus, des bus de nuit, ou de tout autre système de transport en commun de nuit.
  • Chaque Verviétois a droit à un arrêt de bus près de chez lui. 
  • Nous rendons tous les bus TEC accessibles aux personnes handicapées et aux poussettes.
  • Nous améliorons la circulation des bus en instaurant une « vague verte », soit une synchronisation des feux de circulation pour les transports en commun et le vélo.
  • Nous investissons de toute urgence dans des panneaux de signalisation fonctionnels, avec des informations en temps réel, tant aux arrêts que dans les bus.
  • Nous remplaçons les bus polluants.
  • Nous rétablissons les trajets de nuit et du petit matin en train entre Verviers et Liège.

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Trois. Une ville avec beaucoup d’espace pour les cyclistes et les piétons

  • Nous gelons les travaux de l’autoroute à vélo “la vedrienne” tant qu’un tracé alternatif n’est pas mis en place avec la population. 
  • Nous définissions un plan de mobilité pour l'ensemble de la ville et partenariat avec les riverains. 
  • Nous désignons une personne responsable, lors des travaux de voirie et des grands chantiers, de s’assurer que les piétons et les cyclistes peuvent continuer à circuler en toute sécurité.
  • Les rues et la signalisation doivent être adaptées aux parents avec poussette, aux personnes âgées, aux personnes porteuses d’un handicap.
  • Pour les grands axes, nous lançons une vague verte pour les cyclistes et les transports en commun.
  • En concertation avec les habitants, les écoles et les organisations du monde associatif, nous assurons à partir de ces grands axes des embranchements vers les divers quartiers.
  • Nous voulons que, à long terme, le vélo devienne la norme et la voiture l’invitée dans les zones habitées. Nous aménageons les rues de façon à ce que la zone 30 soit respectée.
  • Les rues sans piste cyclable séparée sont transformées en zones 30.
  • Nous rendons les carrefours dangereux plus sûrs en disposant les feux de circulation de telle sorte qu’ils ne donnent plus lieu à des interprétations litigieuses. Et les cyclistes peuvent alors également traverser un carrefour sans devoir poser pied à terre.
  • Là où les rues latérales croisent une piste cyclable, nous disposons des lignes de priorité.
  • Dans chaque quartier, nous prévoyons des parkings accessibles, couverts et sécurisés pour les vélos.
  • Nous instaurons un système de location de vélos dont des vélos cargo.
  • Nous créons des « véloroutes », des pistes cyclables séparées de la route, vers la ville.
  • Pour se déplacer rapidement entre les différents quartiers de la ville, nous prévoyons des nœuds de mobilité où trains et bus assurent des correspondances plus faciles.
  • Dans le développement des nouvelles zones d’habitat, des transports en commun et des pistes cyclables sont prévus avant même que les travaux ne commencent.
  • Nous réduisons le nombre de bandes pavées, surtout sur les importants axes cyclistes, et ne posons plus de nouvelles rues avec des pavés.

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Quatre. Un meilleur aménagement du territoire pour réduire les déplacements

  • Nous investissons prioritairement dans des moyens de transport durables pour réduire le trafic automobile.
  • Le déplacement le plus rapide et le plus durable est celui que vous ne devez pas effectuer. C’est pourquoi nous faisons en sorte qu’on puisse, dans chaque quartier, trouver un logement, aller à l’école, se détendre, retirer de l’argent à la banque, faire ses courses et travailler.

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Cinq. miser sur les P+R

  • Nous voulons plus de parkings de délestage gratuits avec navettes gratuites et fréquentes en transport en commun en direction du centre-ville, comme cela se fait dans beaucoup de grosses villes françaises par exemple.

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Six. Pas de sanctions tant qu’il n’y a pas de réelles alternatives à la voiture à Verviers et de nouveaux aménagements dans ce sens

  • Un parking public et gratuit en ville et le développement de réels parkings de délestage. 
  • Pas de nouvelles taxes ni d’augmentation des contraventions sur l'utilisation de la voiture. Tant qu'il n'y aura pas de transports publics gratuits efficaces, aucune taxe ne convaincra les gens de ne pas utiliser leur voiture. C’est en investissant massivement dans les transports publics et d’autres formes de transport que nous offrons une véritable alternative à la voiture.
  • Pas de scan-car.
  • La nuit et le week-end, nous laisserons ouverts aux riverains les parkings des grands magasins, des entreprises et des services communaux afin de réduire le problème de parking.
  • Nous développons les systèmes de covoiturage et de voitures partagées, en collaboration avec les initiatives existantes.
  • Nous mettons en place un réseau public de stations de recharge pour les voitures électriques.
  • Nous luttons contre la pollution atmosphérique, en nous attaquant aux points noirs en priorité, aux abords des écoles par exemple.

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Sept. Éliminer des routes le transport par camion

  • Nous instaurons des heures d’accès pour le transport par camion, de sorte que ce transport entre le moins possible en contact avec la circulation domicile-travail ou vers les écoles.
  • Dans chaque quartier, nous prévoyons des sites de dépôt pour les services de remise de colis. De la sorte, nos rues ne sont pas envahies par les camionnettes des divers livreurs.

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