Une ville qui donne sa place à la jeunesse
Beaucoup de responsables politiques parlent des jeunes, mais peu parlent avec les jeunes. Pourtant ils ont des opinions. Ils pensent, agissent et s’engagent au quotidien. Ceux qui disent que la jeunesse aujourd’hui est passive ou désintéressée projettent en réalité leur propre vision sur la jeunesse. Au lieu de leur faire la leçon, il est temps d’écouter les jeunes et de les prendre au sérieux.Le droit à un emploi stable et à un logement de qualité qui permettent de construire sa vie. L’accès à des transports en commun performants et durables. Une société qui promeut l'égalité et qui lutte contre les discriminations. Une société qui travaille à l’émancipation notamment par la culture et le sport. Tout cela est possible.Les jeunes sont des experts par excellence à propos des thèmes qui les concernent au premier plan. C’est pourquoi, en leur donnant la parole, on apprend. Pour la première fois dans l’histoire, la jeune génération maîtrise davantage les nouveaux outils technologiques et ce sont les jeunes qui peuvent apprendre aux anciennes générations à les utiliser. Qu’on arrête de parler à la place des jeunes et qu’on leur donne directement la parole, voilà ce qu’il faut faire. Nous devrions prendre ce mot de « place » au sens littéral aussi : les jeunes ont besoin de plus d’espaces verts et d’espaces publics. De la place pour se retrouver entre eux et se défouler. En outre, pour les jeunes, nous voulons réduire les seuils d’accessibilité aux activités sportives, ludiques et culturelles.Nous voulons faire une priorité d’une véritable politique de la jeunesse qui part du grand potentiel que les jeunes portent en eux : ils sont et font le monde d’aujourd’hui et de demain. Avoir une ville pour les jeunes signifie une ville qui les écoute, qui les inclut et qui leur permet d’évoluer dans un cadre positif.
Verviers est une ville jeune. Un quart des Verviétois ont moins de 20 ans. Toutes et tous méritent leur place dans la ville. Toutes et tous sont des citoyens en plein développement, avec des rêves et des tas d’idées. Des idées sur leur avenir, mais aussi à propos de la ville dans laquelle ils vivent et à propos du quartier où ils résident, apprennent et rencontrent leurs amis.
Ce que nous voulons
Un. Garantir l’accès à une culture populaire et émancipatrice
- Nous encourageons les institutions culturelles locales à adapter davantage leur offre aux jeunes et à offrir des possibilités de s’exprimer aux jeunes artistes. Pour cela, nous soutenons financièrement la culture et mettons des infrastructures à disposition.
- Nous devons veiller à encore mieux intégrer une programmation « jeunesse » de sorte que les jeunes s’y retrouvent et participent activement à la vie culturelle de Verviers. Le choix culturel pour les jeunes doit refléter leur part de présence dans la population de la ville.
- Nous souhaitons mettre en place des murs d’expressions libres à Verviers pour faire du graffiti et valoriser l’art urbain.
- Nous voulons des infrastructures où les jeunes peuvent développer leur créativité artistique, l’écriture, la peinture ou la musique.
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Il faut impliquer les jeunes dans le développement du sport et de la culture afin que l’offre corresponde à la population. L’art et la culture ne se limitent pas aux tableaux des primitifs flamands dans un musée. Il s’agit aussi des nouveaux groupes de musique dans une ville, de jeunes humoristes dans les quartiers, de youtubeurs et youtubeuses en vogue, de jeunes rappeurs qui veulent faire entendre leur voix… Ces formes de culture populaire méritent aussi qu’on leur accorde leur place. C’est pourquoi nous incluons ces jeunes artistes et leur public dans le circuit culturel.
Deux. Valoriser et rendre accessible le sport à Verviers pour tous et toutes
- Tout jeune et tout club sportif a droit à une salle de sport, un terrain de sport ou une piscine accessible à proximité. Nous voulons que chaque enfant puisse aller à la piscine une fois par mois avec l’école..
- Nous voulons encore agrandir et élargir l’offre des chèques sports.
- Nous voulons favoriser et soutenir l’offre des clubs de sport qui fournissent un travail inestimable pour l’émancipation des jeunes.
- Nous proposons une infrastructure facile d’accès, nous donnons aux associations sportives et de danse suffisamment de moyens de fonctionnement et intervenons dans les coûts d’affiliation à un club de sport ou de danse, comme c’est le cas avec les chèques sport actuellement.
- Nous aménageons des espaces fitness publics où les jeunes peuvent venir s’entraîner à peu de frais.
- Nous mettons en place un plan d’action ambitieux contre le racisme dans le sport avec les clubs et les associations actives sur le sujet.
- Nous voulons encourager les pratiques féminines du sport et la mixité dans les clubs sportifs.
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Sports et danse doivent être plus accessibles et meilleur marché. L’accès au sport et à la culture doit être facilité. C’est ce qui ressort des différentes enquêtes de terrain. Réduire les coûts est ici notre première mesure. Pour beaucoup de gens, le prix d’inscription au club de foot ou au cours de danse est devenu trop élevé. Il s’agit de donner aux clubs la possibilité de baisser à nouveau leurs prix. Ces dernières années, suite aux économies, les associations de sport et de danse ont dû augmenter leurs cotisations. Pour éviter cela, nous augmenterons leurs moyens de fonctionnement. Mais la Ville peut également intervenir directement, quand les cotisations constituent un seuil financier trop élevé.
Grâce à une politique de financement bien pensée, la Ville peut rendre le sport et la culture plus accessibles, afin que tout le monde puisse accéder aux infrastructures sportives, aux salles de concert et aux musées. Nous devons aussi venir en aide aux initiatives positives qui émancipent les jeunes dans les quartiers. Il y a de très bonnes initiatives qu’il faut soutenir financièrement et structurellement. Il faut aussi redonner leurs lettres de noblesse aux associations sportives. Nous devons aider ce secteur, pas le laisser à l’abandon.
Le fitness est une occupation populaire et très saine lorsqu’elle bénéficie d’un bon accompagnement. Mais les salles de fitness sont presque exclusivement aux mains d’exploitants privés. Ceux-ci appliquent souvent des tarifs très élevés. Avec la mise en place d’espaces publics de fitness et l’installation d’équipements de fitness dans certains espaces publics, les jeunes peuvent soigner leur condition physique à des prix très raisonnables. Il est important de développer une alternative publique et moins cher pour les jeunes qui n’ont pas les moyens d’aller au Basic Fit.
Il faut réfléchir à élargir et augmenter l’offre de chèques sport (voir chapitre « Une ville sportive ») et des actions spécifiques sont aussi nécessaires et doivent cibler les jeunes eux-mêmes : un choix d’activités sportives, ludiques et culturelles et de services digitaux d’accès facile, par exemple.
Trois. Une ville qui défend un travail stable et un logement abordable pour les jeunes
- Nous stoppons l’explosion des prix sur le marché locatif en limitant les loyers selon des critères objectifs tels que la qualité du logement, l'isolation, l'emplacement et le nombre de pièces.
- Nous devons, en tant que Ville, dénoncer et demander l'annulation de la limitation du droit aux allocations de chômage (allocations d’insertion) pour les jeunes décidées par les gouvernements Di Rupo et Michel.
- Nous devons élargir l’offre communale pour les « articles 27 ».
- Nous devons soutenir par tous les moyens une offre accessible à la jeunesse en ce qui concerne les événements publics verviétois.
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Le travail est un maillon indispensable de la lutte contre la grande pauvreté, mais cette lutte a besoin de bien davantage que d’animateurs « jeunesse ». Beaucoup de SDF à Verviers sont jeunes. Trop de jeunes verviétois admettent ne pas avoir de livres chez eux pour se détendre par la lecture. Ils sont trop nombreux à faire leurs devoirs sur GSM, faute d’avoir un ordinateur ou un accès à Internet. La pauvreté est l’une des principales préoccupations de nos jeunes. La Ville de Verviers doit dénoncer les mesures du gouvernement fédéral et demander d’annuler la limitation du droit aux allocations de chômage (allocations d’insertion) pour les jeunes décidée par les gouvernements Di Rupo et Michel. La Ville de Verviers doit être proactive pour défendre les droits de la jeunesse.
S’attaquer à la pauvreté parmi les jeunes commence par améliorer la situation de leurs parents. Aujourd’hui, près de 80% des étudiants doivent travailler pour s’en sortir. Les jeunes n’arrivent plus à quitter la maison familiale parce que le coût de la vie est devenu trop élevé. Ce n’est plus possible de vivre seul pour des jeunes travailleurs. Aussi, les emplois précaires n’aident pas à s’en sortir pour une majorité de jeunes, que ce soient les emplois « subsidiés » ultra précaires ou les jobs poubelles à la Deliveroo et UberEats. Ce sont des jobs qui poussent les jeunes dans une survie de tous les instants.
Il faut élargir le dispositif « Article 27 ». Il faut aussi un soutien spécifique dans l’enseignement et dans l’accompagnement de la recherche de travail. Nous devons éviter coûte que coûte que les jeunes se retrouvent dans une situation sans emploi ou formation. Ici aussi, la Ville a sa responsabilité.
Quatre. Une ville diverse, festive et safe
- Nous travaillons avec les collectifs de nuit pour établir une politique de Safe Zone systématique dans tous les événements festifs publics.
- Nous travaillons pour des lieux de fêtes sans discriminations et qui permettent à tous et toutes de profiter de Verviers pendant la nuit.
- Nous prévoyons des salles de fêtes gérées par la Ville sous la devise : accessibles financièrement et géographiquement.
- Nous garantissons un éclairage de nuit dans les rues de Verviers.
- Nous voulons introduire un concept de charte de la Ville pour des lieux de fêtes anti discriminations.
- Nous voulons une offre de bus de nuit (type noctambus) pour les jeunes.
- Nous prenons et stimulons des initiatives afin de rassembler les jeunes par-delà toutes leurs différences : événements de quartier, festivals…
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Beaucoup de jeunes sont préoccupés par la montée des idéologies qui prônent le « diviser pour mieux régner » afin de diviser les gens. Nous voulons mettre sur pied plus d’activités qui rassemblent les gens dans la diversité (fêtes de quartier, festivals, sport, …). À côté du racisme, nous pointons du doigt les problèmes de sexisme dans la société en général, et à Verviers en particulier. Cela doit être une priorité pour les autorités communales.
Pour défendre une ville diverse et ouverte, il faut aussi avoir une politique de zéro discriminations dans les lieux de sorties et de fêtes de la jeunesse verviétoise. Il est essentiel de garantir un monde de la nuit safe pour les jeunes car c’est là que l’on assiste à beaucoup d’abus. Nous voulons une politique ambitieuse pour mettre fin aux discriminations dans les lieux de fêtes.
Garantir des fêtes safes impose aussi une politique de retour paisible pour les jeunes. On doit à la fois permettre un retour dans des rues éclairées mais aussi une offre de transports en communs de nuit gratuit.
Cinq. La parole aux jeunes
- Nous voulons mettre en place un Conseil communal de la jeunesse plus participatif et inclusif. Élu par et pour les jeunes, il peut proposer des initiatives au niveau de la ville. Contrairement à l’ancien Conseil consultatif, nous voulons construire un véritable Conseil communal de la jeunesse par et pour les jeunes.
- Nous obligeons le Conseil Communal à consulter le Conseil communal de la jeunesse pour chaque décision qui concerne les jeunes, de l’organisation des maisons de jeunes aux décisions en matière d’enseignement communal.
- Nous organisons une enquête annuelle auprès des jeunes pour nous informer de leurs besoins. Une attention particulière est accordée à la participation des jeunes moins favorisés.
- Nous impliquons activement les jeunes dans la politique et élevons le nombre de participations via des enquêtes et consultations en ligne.
- Nous instaurons notamment des émissions régulières en ligne où les responsables politiques doivent venir rendre des comptes et peuvent être interpellés par les jeunes.
- À l’école, les jeunes doivent pouvoir être impliqués dans l’élaboration des règlements d’ordre intérieur.
- Nous aménageons l’espace public de façon à ce que les jeunes s’y sentent chez eux, avec des terrains de foot, de basket, des skateparks, des bancs, des sanitaires et des fontaines d’eau potable.
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Peu de jeunes ont l’occasion de donner leur avis sur ce qui se passe en ville. Les autorités communales les considèrent plutôt comme une source problématique de nuisances que comme des partenaires à part entière pouvant participer à la construction de la ville d’aujourd’hui. La participation reste réservée à ceux qui peuvent s’y retrouver d’eux-mêmes au travers du dédale des structures de la ville. Au contraire, nous voulons impliquer les jeunes dans la ville de l’avenir.
Ceux qui ont moins de 18 ans ne peuvent faire valoir leur voix aux élections. Pas plus que ceux qui étudient à Verviers mais qui habitent hors de la ville. Un changement d’état d’esprit est nécessaire pour les amener à participer, au moins, à l’élaboration de la politique communale. Car, indépendamment de toutes les formes officielles de concertation, la confiance est ce qui compte en premier. Pour pouvoir vous exprimer, il faut aussi qu’on vous écoute. Cela requiert une attitude ouverte de la part des décideurs politiques. Sans communication réciproque, il n’y a pas de démocratie. Les décideurs politiques doivent prendre conscience que les jeunes sont des experts lorsqu’il s’agit de leur voisinage, de leur quartier, de leur école. Si on veut pouvoir dire ce que l’on pense, alors il faut aussi être écouté. Une attitude ouverte de la part de la ville est donc indispensable.
Avec cette disposition d’esprit, les autorités communales peuvent proposer aux jeunes de s’exprimer de toutes sortes de manières. En premier lieu, par les organes structurels de participation, comme les conseils de jeunes. Ceux-ci doivent se muer en représentations à part entière des jeunes. Les conditions pour cela sont les suivantes : soutien professionnel, respect et appréciation de la part du politique. C’est pourquoi le conseil communal des jeunes doit bénéficier du droit à l’initiative au conseil communal. Et, alors, les jeunes pourront eux-mêmes présenter des points à l’ordre du jour. Cela doit aussi s’accompagner d’initiatives de débats et d’informations dans les écoles, pour que les jeunes puissent avoir accès à l’information et se forger leur propre opinion.
Ceux qui ne sont pas en ligne directe avec le conseil des jeunes doivent aussi pouvoir déposer leurs idées sur la table. Pour cela, une application est nécessaire, par laquelle les jeunes pourront avancer leurs questions et suggestions et recevoir, à ce moment, le soutien des autres jeunes. Les autorités communales s’engagent à répondre à chacune des questions et à traiter les propositions qui bénéficient du soutien d’un nombre suffisant de jeunes. La politique communale de la jeunesse doit être bien ancrée dans le monde des jeunes. Pour cela, la politique doit s’appuyer sur le travail avec les jeunes et sur ses liens au sein de l’enseignement. Alors, les jeunes pourront se faire entendre quand il y aura des changements en vue dans leur quartier, mais aussi pour tester la politique qu’on leur applique. Sans un solide travail avec les jeunes, la politique ne peut pas arriver à une participation motivée des jeunes.
Nous voulons aussi organiser une enquête annuelle auprès des jeunes pour nous informer de leurs besoins. Une attention particulière est accordée à la participation des jeunes moins favorisés. Nous instaurons notamment des émissions régulières en ligne (sur Youtube, Twitch, Instagram, ...) où les responsables politiques peuvent être interpellés directement par les jeunes et doivent venir rendre des comptes. Les jeunes peuvent ainsi faire entendre leur voix et être des partenaires dans l’élaboration de nouveaux plans et projets. Faute d’un travail bien organisé avec et entre les jeunes, la politique pourra compter sur leur engagement actif
Six. Travailler avec les jeunes afin qu’ils s’épanouissent à Verviers
- Dans chaque quartier, il est nécessaire d’installer une forte antenne permanente de travail professionnel avec les jeunes. Nous investissons dans des postes de professionnels et de bénévoles aguerris afin d’optimiser l’offre et lancer de nouvelles initiatives.
- Les mouvements de jeunes cherchent des bénévoles et les encadrent. C’est à la Ville qu’il incombe de soutenir les mouvements de jeunes. Grâce à ce soutien, nous faisons disparaître les listes d’attente pour l’inscription des enfants et des jeunes au sein d’un mouvement de jeunesse.
- Nous consacrons une attention particulière à la formation de bénévoles issus d’un contexte de migration, et ce, afin d’accroître la diversité du travail avec les jeunes.
- Nous voulons renforcer l’exemple des cours de rattrapage et de soutien gratuit que RedFox défend dans les périodes d’examen. Nous voulons un plan systématique pour renforcer les structures de soutien scolaire.
- Afin de stimuler les rencontres, les échanges et la collaboration entre jeunes de diverses formes d’animation socio-éducative, nous organisons et soutenons des événements communautaires annuels.
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Aujourd’hui, dans notre ville, les associations de jeunesse font un travail magnifique. Nous parlons ici du travail de terrain professionnel de jeunes qui, avec leurs collaborateurs attitrés, se mettent surtout au service d’autres jeunes socialement plus vulnérables. Nous parlons aussi du travail de bénévolat parmi les jeunes — les mouvements de jeunesse. Chaque week-end, chaque été, ceux-ci assurent à des milliers de jeunes les meilleurs moments de leur vie. Pour beaucoup de jeunes, le travail en milieu de jeunes est leur seconde maison, un endroit où ils se sentent en sécurité, où ils se font des amis et peuvent se développer. Le travail avec les jeunes les sort de leur isolement, les fait s’épanouir et les met sur le chemin de leur premier emploi. Tous les jeunes verviétois ont droit à ce second foyer.
Pourtant, les organisations et associations de jeunesse travaillent souvent dans l’incertitude. Les communes ne disposent plus de budgets suffisants. Dans beaucoup d’organisations, l’incertitude liée à une partie des subventions est trop importante pour pouvoir construire des projets à long terme, alors que la marchandisation du travail de jeunesse menace son indépendance. Le travail de jeunesse plie sous la pression du travail et le manque d’argent. Bien trop souvent, il s’agit de choisir entre épargner, passer des contrats bidons ou libérer du temps pour se mettre en quête d’argent privé. Et ce alors que tout le monde sur le terrain ne veut qu’une chose : un travail de jeunesse de qualité. Il faut redonner plus de moyens au travail de jeunesse professionnel.
Le travail professionnel avec les jeunes doit disposer de plus de moyens. Pour étendre son fonctionnement et permettre aux « animateurs jeunesse » de répondre aux demandes d’aides des jeunes. Mais aussi pour lancer des antennes dans les quartiers où il n’y en a pas encore aujourd’hui. Quant au travail bénévole parmi les jeunes, nous l’aiderons surtout en le soutenant dans la découverte et la mise en forme de son ossature : les bénévoles qui s'engagent quotidiennement pour leur mouvement de jeunes. Mais nous accorderons également notre soutien à l’octroi d’une infrastructure solide à ces mouvements. Les maisons de jeunes doivent être une priorité.
Les services de la jeunesse devraient, eux aussi, veiller à maintenir des seuils accessibles. Le service jeunesse de Borgerhout, par exemple, a rendu ses activités gratuites, supprimé l’inscription et est allé à la rencontre des jeunes là où ils ont l’habitude de se retrouver. Nous voulons que le travail de jeunesse dans son ensemble soit organisé suivant cette approche. À Borgerhout, le service jeunesse atteint aujourd’hui dix fois plus de jeunes qu’auparavant.
Sept. Une infrastructure à la mesure des jeunes et de leurs organisations
- Nous voulons des maisons de jeunes qui doivent être davantage aidées dans leur approche de proximité avec les jeunes. Les maisons de jeunes doivent être une priorité pour la ville. Il faut une maison de jeunes par quartier avec un vrai projet éducatif. Nous donnons la capacité aux maisons de jeunes de se développer et d’avoir les moyens nécessaires à ce développement.
- Nous prévoyons davantage de locaux pour les jeunes, allant de classes de devoirs à des locaux pour les mouvements de jeunesse. Un local qu’on peut s’approprier est un point d’ancrage pour une antenne de travail avec les jeunes.
- Nous ouvrons l’infrastructure des écoles pour remédier aux besoins. Pour ce faire, on investit en animateurs et en concierges.
- Le secteur de la jeunesse et les associations sportives et de danse peuvent jouer un rôle dans l’organisation de ce nouvel espace public. En organisant des activités dans les bâtiments scolaires, nous pouvons atteindre les jeunes.
- Nous investissons dans un réseau dense de bibliothèques pour un choix accessible de livres, de revues et de services numériques.
- Nous ferons en sorte qu’il y ait de la verdure et de l’espace public sur les lieux de rendez-vous des jeunes à Verviers.
- Nous voulons des « responsables de place » dans toute la ville. Ces responsables de place seront les animateurs des places du quartier.
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Nos 2 maisons de jeunes doivent plus être aidées dans leur approche de proximité avec les jeunes. Le travail qui y est accompli par les animateurs est exceptionnel. La ville de Verviers a de la chance d’avoir une telle richesse et talent dans l’encadrement des MJ. Mais elles ont besoin de plus de moyens pour ne pas être réduites à faire de l’occupationnel. Les maisons de jeunes sont parfois les seules structures à encore entrer en contact avec une catégorie de notre jeunesse. Il faut aussi leur permettre d’organiser un travail en dehors de la maison de jeunes, sur la place des quartiers. La Ville n’en fait pas sa priorité, il y a encore des quartiers où des jeunes souhaitent avoir une maison des jeunes. Nous ne pouvons pas l’accepter et nous voulons l’ouverture de MJ à Stembert, à Ensival, à Heusy et aussi à Petit Rechain en engageant du personnel qualifié.
Dans le district de Borgherout à Anvers, les jeunes à partir de 16 ans peuvent également suivre une formation pour devenir des moniteurs, qui sont chargés de veiller à ce que tout se passe bien au niveau de « leur » quartier. À Anvers, on les appelle les « plein patrons » (littéralement, les responsables de place/square). Ce projet a été initié par le PTB qui participe à la coalition progressiste au pouvoir. Les jeunes qui se sentent investis de responsabilités et d’une mission se sentent mieux dans leur peau et dans leur quartier.
Les jeunes qui s’occupent des plaines de jeux peuvent être responsabilisés. À partir de 16 ans, ils assument ainsi la responsabilité de leur propre place en collaboration avec des coachs professionnels du travail avec les jeunes. Ceux qui atteignent beaucoup de jeunes peuvent également dénicher et former plus d’animateurs, en collaboration avec le travail professionnel avec les jeunes.
Pour rendre la ville plus vivable, il faut d’avantage de parcs et d’espaces verts. Ceci doit également être un pilier de base d’une bonne politique de la jeunesse : plus de verdure, plus d’espaces verts, surtout dans les quartiers à forte densité de population. Pour rencontrer ses amis, pour jouer au foot ou tout simplement pour prendre l’air dans l’herbe, à un jet de pierre de chez soi. Ces espaces publics, nous les aménageons de façon telle que les jeunes s’y sentiront chez eux et nous éviterons les conflits entre usagers. Un choix ouvert d’activités sportives et ludiques invitera les jeunes à se rencontrer davantage dans ces espaces publics. Nous avons développé toutes nos propositions pour la préservation des espaces verts dans le Chapitre « Une ville verte, une ville qui respire ».
Enfin, la Ville peut également donner plus de place aux jeunes en intérieur. De nos jours, les salles de sport affichent souvent complet. Mais il est également nécessaire d’utiliser librement les infrastructures. Et, en dehors des heures d’ouverture, ces infrastructures sont parfois désertes ; les salles de sport des écoles, par exemple, mais également les parkings. En investissant dans des concierges et animateurs, nous pouvons ouvrir de nouveau ces espaces et créer ainsi un nouveau domaine public. En proposant des activités post scolaires dans les bâtiments mêmes des écoles, nous permettons aux élèves d’y participer plus facilement.