Une ville qui prend soin des aînés

Celui qui prend sa pension a encore beaucoup d’années devant lui, en fonction de son degré de formation et de la charge physique et mentale de sa carrière, et il peut profiter d’une « nouvelle vie ». Après des années de dur labeur, on le mérite bien. On veut s’occuper de ses petits-enfants, faire des sorties et se détendre, faire des choses qu’on n’a pas eu le temps de faire auparavant. Les seniors veulent participer aussi longtemps que possible à ce qu’offre la société. Ils veulent continuer à mener une vie digne, sans crainte de tomber dans la pauvreté ou de manquer de soins. Ils ne doivent pas avoir peur de devenir une charge pour leurs enfants. La ville détient, avec les autres pouvoirs publics, les clés d’une pleine prise en charge des seniors. Elle peut exercer une fonction organisatrice pour les mutualités, les organisations d’assistance sociale, de soins à domicile et de seniors. Elle dispose aussi de son propre réseau de prestation de services, La période de crise du COVID a malheureusement mis en lumière les manquements de notre société à différents niveaux pour nos aînés. Et un manque de respect des besoins des seniors, qu’ils soient physiques, affectifs, psychologiques, sociaux,... L’isolement était encore plus fort, et les failles dans les soins au sens large encore plus visibles. Pendant cette crise, alors que beaucoup de personnes âgées étaient en partie ou totalement confinées, nous avons organisé des visites de solidarité avec le PTB pour essayer de casser cet isolement et, surtout, montrer que nos aînés comptent, font partie de la société et y ont leur place. Des visites avec de la musique sous les fenêtres de plusieurs maisons de repos de la région verviétoise, des dessins ou messages d’enfant qui leur étaient adressés, des biscuits ou autres douceurs pour se réchauffer le cœur et parce que la solidarité est la tendresse des peuples. Nos équipes ont aussi apporté leur aide et leur solidarité au personnel soignant, en fournissant des masques alors inexistants pendant des semaines au début de la crise, et pourtant vitaux pour se protéger et protéger les patients. Nos soignants qui étaient en première ligne, étaient eux-même abandonnés pendant cette crise, alors que leur rôle dans la société et pour nos aînés est essentiel.

Ce que nous voulons

Un. Des logements et des soins abordables.

  • Les prix pratiqués dans les secteurs publics doivent tenir compte du montant des pensions. Il est inconcevable qu’une maison de repos et de soins demande pour une chambre à 1 lit (wc, lavabo, douche) : 72,36 € par jour, ce qui représente 2243 euros pour un mois.
  • Pas de bénéfices sur les soins ! Nous refusons la marchandisation du secteur des soins à la personne et de l’hébergement. Le secteur public doit prendre ses responsabilités, organiser l’offre de soins à domicile et construire des maisons de repos et de soins en suffisance.
  • Une offre suffisante pour les soins à domicile : soins infirmiers, aide aux travaux ménagers, livraison de repas sains.
  • Pour les professionnels de la santé qui se rendent à domicile, autorisation de stationnement gratuit partout dans la ville.

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Deux. Nous faisons la promotion de l’habitat « Kangourou » ou du logement intergénérationnel.

  • Nous voulons promouvoir l’habitat « Kangourou ». Il s’agit de diviser une maison dont un propriétaire âgé accueillera un jeune, un couple, une famille, qui occupe l’étage, alors que la ou les personnes âgées occupent le rez-de-chaussée. Chacun a ainsi son « chez soi » et peut apporter ce qu’il peut à l’autre dans le cadre d’une cohabitation solidaire.
  • Nous nous inspirons aussi de ce qui se fait en Alsace, avec la création de logements publics reposant sur le principe de l’habitat « Kangourou ».
  • Enfin, nous voulons que la commune permette une subdivision officielle du logement pour éviter la perte de droit et de tomber sous le statut de cohabitant, comme cela s’est fait à Ottignies.

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Trois. Participation et communication

  • Nous mettons sur pied un projet de politique locale des seniors au niveau de la Ville et prévoyons suffisamment de moyens d’action pour le conseil communal consultatif des aînés. Celui-ci doit être mieux ancré dans les quartiers.
  • Dans l’offre de services de la Ville, nous misons sur le soutien aux citoyens non digitalisés : dans les zones self-service des guichets, nous offrons de l’aide et nous conservons la prestation de services téléphoniques et par papier.

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Quatre. Mobilité, espace public de qualité et sécurité

  • Nous prévoyons suffisamment de lignes de bus et de trams, de façon à ce que tout senior ait un arrêt à distance convenable. Nous interdisons la suppression d’arrêts de bus près des centres de services.
  • Pour tous les plus de 65 ans, nous prévoyons également des chèques taxis.
  • Nous investissons davantage dans des pistes cyclables. Nous améliorons l’accessibilité des bâtiments et services communaux. Nous prévoyons suffisamment de bancs de repos avec dossiers dans l’espace public.
  • Une attention particulière, avec du personnel communal dédié à cet effet, est portée sur la sécurisation des cheminements piétons de notre ville. Verviers  doit rendre ses voiries piétonnes beaucoup plus sûres.
  • Nous veillons à un bon éclairage public, améliorons ainsi le contact social et faisons régresser le sentiment d’insécurité.
  • Grâce à des visites régulières de l’agent de quartier aux activités des maisons intergénérationnelles et aux maisons de seniors, nous améliorons la familiarisation des seniors avec leur police de proximité.

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Cinq. Culture, continuer d’apprendre, se détendre et lutter contre la solitude

  • Au niveau de la ville ou des quartiers, nous veillons à ce qu’il existe des initiatives culturelles et de détente et soutenons au maximum les associations de seniors.
  • Les seniors ont droit à la détente et aux rencontres. Nous prenons des initiatives pour prévenir la solitude des seniors, la détecter et la combattre.

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