Quelle ambition pour le PTB en province de Liège ?

Quelle ambition pour le PTB en province de Liège ?

14 octobre 2017

Le PTB grandit. Alors qu'aux élections régionales et fédérales de 2017, il faisait 5 % des voix en Wallonie, des sondages le donnent aujourd'hui entre 15 et 25 %. En 2018, il y aura les élections communales et provinciales. Quel est l'objectif du PTB en province de Liège pour ces élections ? Nous avons posé la question à Damien Robert, président provincial du PTB et conseiller communal à Seraing.

 

Quels sont vos objectifs électoraux pour les élections 2018 dans la province ?

Beaucoup de gens nous demandent de faire changer les choses. On le sent, on l'entend. Les gens ont raison. Il faut que les choses changent. Dans nos communes, la pauvreté augmente. La qualité des services est souvent en diminution. Les partis traditionnels sont déconnectés de la population. Face à cela, nous voulons prendre nos responsabilités. C'est pourquoi nous avons décidé de viser haut et de présenter des listes dans une dizaine de communes. Hormis l'une ou l'autre exception, ce seront les dix plus grosses communes de la province.

 

Que voulez-vous atteindre dans ces communes ?

Nous venons de loin. Nous avons actuellement des élus dans seulement trois communes de la province : à Liège, à Seraing et à Herstal. Dans ces communes, nous avons réussi à construire un parti capable d'être une véritable force d'opposition. Le parti doit maintenant monter de une ou deux divisions. Nous devons être capables d'avoir des élus et des sections dans les plus grosses communes de la province. C'est l'objectif que nous voulons atteindre avec ces élections. Au lieu de jouer sur trois terrains, nous voulons avoir dix équipes qui sont capables de jouer chacune sur le terrain politique de leur commune. Nous voulons permettre à un nombre beaucoup plus grand d'habitants de bénéficier d'élus et d'une section du PTB dans leur commune.

 

Dans quelles communes vous présenterez-vous ?

Nous allons bien sûr nous présenter à Liège, Seraing, Herstal. Mais aussi à Verviers, Oupeye, Flémalle, Grâce-Hollogne, Saint Nicolas, Huy et Visé. C'est un énorme challenge. Car nous ne voulons pas que ces listes soient des feux de paille.

 

Comment allez-vous faire pour réussir ?

Nous préparons ce travail depuis quelques temps déjà. Pour nous, il ne s'agit pas de faire une liste, d'avoir des voix et puis de défendre notre position au conseil communal. Notre façon de faire de la politique est bien différente. Notre expérience sur le terrain nous apprend que c'est le rapport de force de la population qui est déterminant si on veut faire changer une décision. Ce ne sont pas les sondages qui changent un pays ou même une commune. Ce sont les gens. C'est pourquoi nous voulons renforcer les sections que nous avons créés dans nos dix communes. Nous allons non seulement demander aux gens de voter pour nous, mais nous allons aussi leur demander de devenir membre du parti. Chaque vote sera important. Mais chaque personne qui va nous aider, qui va donner un coup de main ou qui va devenir membre le sera tout autant. Changer une commune, c'est un véritable sport d'équipe.

 

 Quels vont être vos thèmes de campagne ?

Nous voulons que nos communes soient des lieux de vie où les gens puissent vivre dignement, se sentent respectés, avec des services publics de qualité, un environnement sain et propre, sans être écrasés par des taxes communales élevées. Nous voulons que nos communes puissent constituer un barrage à la crise. Nous rédigerons des programmes adaptés à chaque situation communale en 2018. mais d'ici là, nous voulons d'abord écouter les gens. Les communes appartiennent d'abord aux citoyens. Pas aux politiciens qui les gèrent. C'est pourquoi le PTB part systématiquement des préoccupations des gens. Et c'est pourquoi nous démarrons chaque campagne électorale en faisant une enquête pour demander aux gens de cibler leurs priorités sur les choses à changer.

 

Les autres partis vont aussi faire une enquête, non ?

Dans plusieurs communes, certains partis ont en effet annoncé qu'ils allaient envoyer un questionnaire aux gens. Mais ce n'est pas pareil que notre enquête. Au PTB, nous faisons une enquête pour discuter avec des milliers de personnes en tête à tête. Pas seulement pour entendre ou pour faire semblant. Mais aussi pour écouter. Afin de pouvoir discuter avec des milliers de personnes et ramener les préoccupations des gens au cœur de la campagne électorale. C'est pourquoi nous lançons un appel à tous ceux qui veulent nous aider. Non seulement, remplissez l'enquête, mais n'hésitez surtout pas à la faire remplir autour de vous. Ces discussions sur l'avenir de notre commune et sur cette façon de faire de la politique, nous voulons l'avoir des dizaines de milliers de fois dans la province dans les mois qui viennent. Ce ne pourra être que le fruit d'un immense travail d'équipe.