Portrait de Làszlò Schonbrodt
Laszlo, tu as 31 ans et tu es membre du PTB depuis 10 ans. Comment as-tu rejoint les rangs du PTB?
Je viens d'une famille engagée à gauche où j'ai appris qu'il ne fallait pas rester les bras croisés faces aux injustices qui nous entourent.
J'ai croisé la route du mouvement de jeunes du PTB d'abord quand j'ai commencé mes études de sociologie à l'ULB. C'était l'époque de la lutte contre la guerre en Irak, j'ai rejoint ce mouvement où les jeunes du PTB faisaient un travail formidable avec des manifestations très originales mais aussi de la sensibilisation très pointue. On ne manifestait pas seulement mais on s'organisait et on essayait de comprendre le monde en profondeur pour le changer, ça m'a tout de suite parlé et je me suis donc affilié.
J'ai ensuite continué à m'engager, sur le climat par exemple ou dans le syndicalisme étudiant pour défendre des études accessibles à tous.
Aujourd'hui, que fais-tu avec le PTB?
Je travaille comme attaché parlementaire à la Région Wallonne, avec mes camas Fred Gillot et Ruddy Warnier et je consacre le reste de mon temps à construire le parti. Je dirige la section du PTB depuis sa construction il y a quatre ans. C'était quelque chose de très important pour moi car Verviers est la ville où j'ai grandi et toujours vécu, une ville que j'adore mais où les injustices sont malheureusement immenses.
Beaucoup de verviétois.e.s ont des idées pour construire une ville meilleure, ils n'ont pas envie de baisser les bras. Je suis donc content qu'avec le PTB, on fasse ce travail au quotidien d'aller leur donner la parole, de les organiser pour donner plus de poids à leurs idées. L'année passée, le nombre de membres du PTB à doublé à Verviers, je trouve que c'est la meilleure preuve que beaucoup d'habitants veulent s'investir pour changer leur ville.
Que voulez-vous changer à Verviers?
Beaucoup de choses...
C'est l'ensemble de la politique communale qui doit changer. Aujourd'hui, les plus grandes initiatives du collège communal consistent à faire des liftings en surface de la ville pour la rendre plus attirante pour des investisseurs financiers. Il faut des changements plus en profondeur pour rendre la ville plus agréable pour ses habitants.
On le sait, les citoyens verviétois sont plutôt pauvres, ils ne doivent plus être considérés comme un porte monnaie. La privatisation et l'augmentation du prix du parking, la taxe poubelle, les frais de garderie dans les écoles, des taxes communales records,... ce n'est plus tenable. Nous avons besoin d'une réelle politique sociale et publique. Une ville qui ne détruit plus mais qui crée de l'emploi et nous en avons grandement besoin pour plus de places de crèches, plus d'espaces verts et d'espaces de rencontre mieux entretenus par exemple. La ville doit assumer son rôle pour faire barrage à la crise.
Quelles sont vos ambitions pour la commune avec le PTB?
Nous allons déposer une liste aux prochaines élections communales. Par là nous voulons nous donner des forces supplémentaires pour faire entendre la voix des verviétoi.se.s. L'histoire sociale nous montre que c'est par la mobilisation de la population qu'on peut obtenir des victoires mais on le voit aussi dans l'actualité comme avec le nouveau système de parking payant où la ville a dû reculer plusieurs fois sous la pression des habitants. Voilà ce que nous voulons continuer à faire, donner un porte-voix à la lutte des verviétois pour une ville meilleure, une ville qui répond à leurs besoins.